Grise vision

Les chemins qui coulent de mes cheveux
devenus blancs
comme une marelle
la forêt aux troncs de brise grise
la prison brisée
la charge du sanglier vertical
comme un sanglot
la guillotine à la lame plus errante
tremblante
qu’un dessin raté
dans ma poitrine
– c’est cela que j’appelle blessure

La chair scarifiée d’un fantôme
la neige
qui fond dans l’ombre
et non dans le soleil
le chagrin
de tomber sans but
comme une tête sans idole
étoile

Aujourd’hui l’aigle
et la plume
ont le vertige

Il n’habite plus ma maison
l’Errant
le pas de nuage
traînant sa chaîne
– elle lui rappelle que tout ici
a un poids

Fenêtre rayée de pluie

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