À C.
J’aimerais m’enraciner dans ton ombre.
Je t’ai déjà appelae jusqu’à fendre le ciel :
mes soupirs ont volé en poussières.
Et mes mots ont marché sur la pointe du silence,
et mes mots ont traversé la page, la rage blanche de ce qui ne peut se dire.
Le soleil a-t-il déjà mis le feu aux ailes des oiseaux ?
Et l’amour ?
Peut-être que l’orage est une autre manière pour le cœur de battre.
Si autrefois les pluies de paille, la grisaille des mauvais astres,
abîmaient mon cœur,
près de toi mon âme a pris la permission d’aimer.
La foudre a foulé les terres inconnues,
et sa paume de lumière a touché les cimes de mon désir.
Près de toi j’ai compris que respirer encore,
c’est transmettre son souffle à l’amour
et le prendre des mains de l’espérance.