à L.
le souvenir de ton parfum
le sillon invisible d’une barque fleurie
l’auréole que laisse le paradis perdu
derrière lui
le vacillement du ciel
la trace d’un visage dans la neige
les ruines d’une cathédrale de vapeur et d’encens
les ruines de la lumière elle-même
l’écho de ma vie antérieure
la rime évidente qui poursuit la rime précédente
le premier souffle de l’aurore
le hoquet de l’âme qui respire
après la nuit
les frissons de l’étonnement
la silhouette évaporée du cerisier
un fantôme au visage plus profond que la rose