j’errais dans les nuages
les nuages si noirs
et je pleurais des lézardes claires
quel étrange sillon
forme le faucon
le faucon tombé du ciel
sous la nappe noire
les orages se cachent
j’ai pleuré
quelle violence
le secret est béant comme une fleur qui ose s’ouvrir
la nuit
dors et ne dis rien car les printemps rêvent
quand l’hiver les berce
l’orage était loin
enfin
à ce qu’il m’a semblé
quand je suis frappée
je tombe toujours sans bruit
c’est ce que disent les arbres
par exemple
quand plus personne n’aime s’asseoir
dans leur ombre
leur ombre si noire
et je pleurais des lézardes claires
quel étrange sillon
forme le faucon
le faucon tombé du ciel