à C.
j’aimerais m’enraciner dans ton ombre
je t’ai déjà appelée jusqu’à fendre le ciel
mes soupirs ont volé en poussières
et mes mots ont marché sur la pointe du silence
et mes mots ont traversé la page la rage blanche de ce qui ne peut se dire
le soleil a-t-il déjà mis le feu aux ailes des oiseaux
et l’amour
peut-être que l’orage est une autre manière pour le cœur de battre
si autrefois les pluies de paille la grisaille des mauvais astres
abîmaient mon cœur
près de toi mon âme a pris la permission d’aimer
la foudre a foulé les terres inconnues
et sa nageoire de lumière a touché les cimes de mon désir
près de toi j’ai compris que respirer encore
c’est transmettre son souffle à l’amour
et le prendre des mains de l’espérance