pleurer jusqu’à plus soif
et fouler le chemin de cailloux
le chemin est plus long qu’un couteau
qui tranche devant soi la promesse infatigable
des horizons ouverts et des hirondelles
j’ai longtemps cherché à me faire neige ou blé vert
ou automne fatigué comme le feu trop mûr
aujourd’hui je tends ma paume sans lendemain et sans autrefois
je n’ai plus qu’un arbre à aimer
les bouches qui peuvent chanter sont faites d’écorce tendre
et nos yeux de soleils plus lourds que des oranges tombées à terre
j’aime manger la poussière
elle seule m’étreindra quand je ne serai plus