à L.
j’emporterai dans mon élan
les liens cachés qui ont attaché
ton ombre à mon corps
ton souffle à ma bouche
tes mots à ma poitrine
si un jour je parviens à m’évader
jusqu’aux portes sombres
ouvertes
jusqu’au ventre des cyprès
je dirai
pardonnez-moi car j’ai oublié de mourir
avant de venir jusqu’ici
on me répondra
comment cela se peut-il
et je dirai
c’est que j’ai aimé