perdu

dépouillons-nous
abandonnons nos pas à la croisée des routes
des fenêtres
ouvertes
soyons sorcierz
laissons-nous dans l’auberge et notre chemin sera amour
l’apocalypse ce sera quand tout le monde comprendra que le roi est vêtu
quand tout le monde aura honte de ses vêtements alors la lumière sourira dans nos baisers nus
il y aura des rires comme des colombes à en perdre le souffle
il y en aura jusqu’au bout du printemps et même plus loin et même après
nos corps seront des jardins des jardins ouverts et notre honte ce sera un jardin de roses sur nos joues
il y aura des hasards et des dés comme des rires jetés à en perdre la face
il y aura des dés à mille visages
il y aura des visages qui rient comme des ailes déployées
nous rirons
les rois s’enterreront de honte sous des montagnes de boue d’or peu importe
et ce qui est écrit ici tombera en poussière
nous verrons danser dans le soleil comme des poussières la foule des vivantz à en perdre le sens
nous serons sans terre sans patrie sans frontière
le ciel nous aura pris
nous aurons peut-être perdu

et pourtant

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