à chaque pensée demande-toi
est-ce que cela ouvre
est-ce que cela ferme
est-ce que c’est un oiseau
est-ce que c’est une pierre
est-ce que si je la lance au loin
elle ouvrira des virgules
des ailes imprévues
tu es petite
ma voix
mais tu cours plus loin que le géant
parce que tes bottes contiennent
l’espace
inutile de chercher la clef
la seule clef qui ouvre
c’est l’invisible
celle qui n’est dans aucune main
non l’existante
mais l’imaginée
l’inventée
la surprenante
plus profonde et plus béante encore
que la porte fugace des sens
est-ce que cela ouvre
est-ce que cela ferme
est-ce que c’est un oiseau
est-ce que c’est une pierre
que ta marche n’imite aucun chemin possible
que le possible
imite tes ailes
