nous est

fini de manger en moi

je ne m’oublie pas
j’oblique

somme de nos nous
sommer le monde de nous

entendre

la violence vide habite le corps
d’une personne appelée
« quelque part »

la parole souffle comme l’air
/cette maison de verre/

souffle là-bas

j’aimerais fuir la houle de nos peaux
me rouler en boule dans une petite chose

pour me dévêtir de ma peau
je veux porter autour de mon corps
la peau d’un baiser

le ronron rose du matin
rase
la table
la nature morte

obliquer jusqu’à toucher le grain
de beauté précis et opaque
au bord de nous

l’innocence c’est de ne pas savoir nouer
ni les nous
ni les lacets ni les devoirs ni nos mains

sans pouvoir

laisser la nuit entre les doigts nous saisir

orage sans tonnerre
ni nerfs pour gémir

nous sommes

mais définitive objective la révolution
de nos peaux

nous est

/est-ce que la foule qui danse sur le fil de la foudre existe ?/

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