si peur de

l’échec c’est comme le vent
une monnaie que l’on

jette essaye
par toutes les issues — cela circule
entre nos mains si peu sûres d’elles

laisse-moi

offre-moi un cadeau vide
c’est cela

partager

nos mains
elles ferment la forme
elles disent ma patrie mon travail mon identité
mon amour

lâche

si tu veux que le monde que le masque
que les théâtres tombent

et le labyrinthe

sortir des chemins noueux
du pouvoir

échouer
ailleurs — je ne connais pas de graine
qui connaisse

dans les détours de l’air

sa finalité

si tu as déjà espéré que le vent
nous arracherait

— tu croyais à cette montagne de plumes
immensément
triste
sur ton dos
au soupir
à un bourgeon d’oiseau

fragile frisson quand au moment
où le soleil —

pourquoi as-tu si peur de tomber

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