Chant de terre

Terre, pourquoi t’ai-je méprisée ?
Pourquoi t’ai-je refermée comme un livre ?
J’aimerais faire monter en moi ton chant obscur.
Les abeilles fredonnent un secret à l’oreille des fleurs ;
le fleuve n’est pas limpide :
il bat d’une aile verte et n’a pas rejoint le ciel,
mais le ciel s’est précipité dans le fleuve :
il était malheureux de ne pas toucher la boue.
Nuages et anges
sont voués à pleurer
leur amertume de ne pas pouvoir nourrir les vers terrestres.

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