aurore

à C.

ce que je sais de toi ce sont des fleurs d’ombre
le murmure du ruisseau qui coule dans tes veines
les neiges épanouies de ton sourire
car j’ai dévisagé l’angle mort de tes yeux
et c’est le bruit de la lumière que je vois dans cet angle mort
un bruit qui ressemble au sablier qui coule
entre les doigts de rose

ta bouche et l’abeille chaude qui danse autour de ta bouche
ont toujours le goût de

maintenant

aujourd’hui te porte dans ses poings ouverts

il y a dans chaque instant vécu avec toi
un cocon d’où la lumière s’apprête à s’envoler
pour vivre le ciel

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