à C.
les ongles du soleil caresseront nos joues
et nos mains s’ouvriront comme les lointains
nous volerons au rouge-gorge et aux coquelicots
le rouge
et nous irons jusqu’à l’endroit où le ciel se tait
dans les frissons des saules noirs
au plus léger de l’horizon
les nuages y chuchotent sur la pointe des pieds
les lendemains familiers les hirondelles et les surprises
complices
ce que ma bouche et ma peur
n’ont jamais pu te dire sans faux pas
sans douleur
je te le dirai avec la voix d’une vagabonde
qui n’a pas trouvé mot assez juste
à habiter